Les
révolutions arabes, amorcées en 2010 par le peuple tunisien, sont
une demande de démocratie dans des Etats policés et corrompus. La
Tunisie, l'Egypte, la Libye puis le Yémen ont progressivement
délogés des régimes dictatoriaux et vieux de plusieurs décennies
afin de poursuivre la recherche d'un régime démocratique assurant
une justice équitable, des droits sociaux et des libertés (presse,
expression, réunion). C'est dans ce contexte que nous nous sommes
penchés sur la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis car les
demandes des peuples arabes, qui nous sont contemporaines, partagent
des points communs avec les demandes des noirs Américains dans les
années 60 : la liberté, la justice et l'égalité effectives,
assorties à la fin de la ségrégation qui sévit depuis des siècles
au sein d'un Etat pourtant démocratique. Les Etats-Unis d'Amérique
sont en effet le premier pays à s'être émancipé d'une domination
extérieure ; l'Angleterre, (4 juillet 1776) mais pourtant, il
est le dernier pays démocratique à assurer l'égalité des droits
au sein de son territoire. Notre travail s'inscrit dans deux matières
: l'Histoire-Géographie et les lettres. Alors
que l'Histoire-Géographie permet de comprendre le présent par
l'étude du passé et nous donnera l'occasion d'invoquer le combat du
militant ainsi que sa postérité, les lettres nous permettent de
nous appuyer sur des discours et les sermons de Martin Luther King
afin d'en dégager les revendications principales. Les écrits du
révérend sont en effet entrés dans la postérité, notamment avec
son célèbre discours I
have a dream,
prononcé devant le Lincoln Memorial à Washington DC le 18 Août
1963 et duquel s'est inspiré Barack Obama à l'occasion du discours
suivant son investiture le 21 Janvier 2013. En effet, le président
des Etats-Unis a promis une meilleure défense des Droits Civiques et
a usé d'une anaphore : « Notre
voyage ne sera pas terminé » qui
rappelle celle de Martin Luther King : « I
have a dream ». Ainsi,
Barack Obama s'impose comme l'héritier du révérend en étant le
premier président noir des Etats-Unis (élu en 2008 et réelu en
2012). L'égalité entre noirs et blancs restent aujourd'hui
théorique comme le rapporte Le
Point.fr au
lendemain de
l'élection de Barack Obama à la Maison blanche en 2008 : «
Les afro-américains gagnent moins bien leur vie, connaissent plus
souvent le chômage, ont une espérance de vie plus faible et un taux
de mortalité infantile plus élevé. Ils ont plus de probabilités
d'être arrêtés et emprisonnés et purgent des peines de prison
plus longues que les autres groupes démographiques » avant
d'ajouter qu' «
Alors que le mouvement pour les droits civiques des années 1950 et
1960 a rendu possible l'émergence d'une classe moyenne noire, de
nombreux afro-américains estiment, malgré leur réussite
professionnelle, que le facteur racial reste prédominant dans leur
vie quotidienne » ( article publié le 06/11/08 ). Le
pasteur défend des principes moraux et religieux, tels que l'amour,
la paix, la justice et l'égalité, qui sont des thèmes
particulièrement récurrents. Le combat désigne la lutte de
l'homme contre les obstacles et les difficultés. Martin Luther King
s'est notamment heurté aux autorités blanches et à la réticence
d'une partie des noirs américains, les Blacks Muslims menés par
Malcolm X. La paix traduit des rapports calmes entre citoyens,
l'absence de troubles et de violences. La paix entre Noirs et Blancs,
dans une atmosphère tolérante, était la finalité du combat de
Martin Luther King. La lutte du révérend se déroule aux Etats-Unis
d'Amérique entre 1955, date de la création de la MIA (association
luttant pour l'acquisition de droits en faveur des Noirs) et 1968,
année de l'assassinat de Martin Luther King. Nous allons essayer de
comprendre par quels procédés Martin Luther King a t-il conduit son
combat pour la cause noire. Pour cela, nous allons diriger notre
étude vers trois pistes : la formation de sa pensée, les actions
qui en ont découlé et les obstacles qu'il a rencontré.
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