mercredi 23 janvier 2013

II. B. Sit-in étudiants d'Atlanta et " Freedom rides ".

Blanc diffusant de l'insecticide sur les Noirs  participant à un sit-in, Atlanta, 1960.


En 1960, un mouvement d'étudiants noirs se livre à des occupations de locaux, des sit-in, notamment ceux des lunch counters. Ceux-ci consistent à s'installer à des comptoirs de restauration réservés aux blancs afin de réclamer d'être servi et donc d’aller à l'encontre des lois ségrégationnistes. Rappelons que noirs et blancs sont séparés dans les lieux publics, et, par conséquent, ne mangent pas aux mêmes endroits. Les autorités blanches répliquent avec des expulsions de leurs établissements des étudiants participant aux sit-in mais aussi par des vagues d'arrestations, un processus semblable à celui observé lors du mouvement de Montgomery. Martin Luther King fait partie de ces centaines de manifestants arrêtés mais il est libéré au bout de quelques jours grâce aux pressions de la communauté noire. Le révérend est ensuite à nouveau emprisonné, cette fois pour avoir utilisé un permis de conduire valable en Alabama à Atlanta, dans l'Etat de Caroline du Nord. Il est libéré grâce à l'intervention du sénateur Kennedy qui est de plus en plus en faveur du Mouvement des droits civiques et qui est candidat démocrate à la Maison Blanche.


Un bus des Freedom Riders incendié. Au premier plan, un Blanc blessé à la tête, Bettmann/Corbis, 1961.
Autre moyen d'action : les freedom rides ou voyages de la liberté qui consistent à emprunter, dès 1961, des bus inter-Etats avec un nombre exact de noirs et de blancs dans un esprit qui se veut fraternel et allant contre la ségrégation. Ce mouvement n'a pas profité de la participation de Martin Luther King bien que le militant ait reçu les freedom riders à Atlanta. L'objectif est de tester un arrêt de la Cour Suprême, Boynton v. Virginia, qui abolit la ségrégation dans les transports. Le premier bus relie Washington DC à La Nouvelle-Orléans, partant ainsi d'un Etat du Nord à la ségrégation plus souple jusqu'à un Etat Sudiste, la Louisiane, où la ségrégation est bien plus sévère. Mais l'initiative est extrêmement mal reçue et les bus sont violemment attaqués. Ses occupants sont battus à l'aide de battes de base-ball, de chaînes de bicyclette et de tuyaux en fer. Les voyageurs blancs sont les plus battus en acte de représailles par leur propre communauté qui considère leur acte comme une trahison. L'un des bus est incendié, les assaillants espérant ainsi brûler vifs les freedom riders. Les membres du Ku Ku Klux Klan (organisation suprématiste blanche) font partie des assaillants. Les blessés sont chassés des hôpitaux par peur de nouveaux mouvements de violences. Robert Kennedy, frère du président John Kennedy et procureur général des Etats-Unis, envoie la garde nationale afin d'escorter les freedom rides et presse les autorités locales d'abolir la ségrégation dans les transports en vertu de l'arrêt de la Cour Suprême qui n'est pas respecté. Les militants profitent du développement de la télévision dans les foyers américains pour révéler la violence et la véhémence des ségrégationnistes à un niveau national et international.







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