samedi 26 janvier 2013

Conclusion générale.

Martin Luther King provient d'une famille de pasteurs, et il le devient lui-même en s'installant à Montgomery. Profondément croyant, la Bible a été pour lui le socle qui lui a permis de prêcher l'espoir (le peuple de Moise, asservi par Pharaon, quitte l'Egypte pour la « Terre Nouvelle ») et l'amour de l'ennemi (Aime ton prochain). Gandhi, qui allie amour de l'autre et non-violence, théorisée par Thoreau est un modèle politique pour King, sur lequel il s'appuie lors de son combat pour les droits civiques. Ainsi, le boycott à Montgomery, les sit-in à Atlanta, les manifestations, les marches pacifiques et la provocation à l'arrestation constituent des méthodes de résistance pacifique. Mais ces techniques de contestation, toujours restées non-violentes ont été victimes de la violence de ses détraqueurs : en premier lieu, celle de la police, qui réprime violemment la contestation au système ségrégationniste, allant jusqu’à noyer les militants ou les exposant volontairement au soleil. La société blanche, conservatrice et réfractaire à toute intégration des noirs réagit plus violemment que la police car elle agit dans l'ombre et dans la complaisance des autorités : le Ku Klux Klan, mouvement d'extrême-droite affirmant la suprématie des blancs, assassine notamment une blanche adhérant au mouvement. D'autres blancs battent et commettent des attentats déjoués contre Martin Luther King, jusque son assassinat, commis par un blanc. Enfin, une partie de la société noire, fissurée entre plusieurs mouvements dont le nationaliste Black Muslims, réfute la non-violence et préfère répondre par la violence à la violence de la société Blanche. Il n'est pas question d'une intégration à la société blanche mais une demande d'une société noire, à part, bénéficiant des mêmes droits que les blancs. Le Mouvement pour les droits civiques obtient la fin de la ségrégation à travers le Civil Rights Act, signé en 1964 par le président Jonhson en présence de Martin Luther King, puis grâce au Voting Rights Act, un an plus tard, qui garantit à tous les noirs de voter. L'élection du premier président noir des Etats-Unis, le 8 Novembre 2008, s'inscrit dans la lignée du progrès de la question raciale aux Etats-Unis. Barack Obama installe d'ailleurs, dans son bureau, un buste de Martin Luther King et la proclamation d'émancipation des noirs de Lincoln qui, en 1863, mit fin à l'asservissement de ces derniers. Mais le meurtre de Travyon Martin en 2012 par un surveillant de résidences qui soupçonnait l'adolescent, en raison de sa couleur de peau, d'être un délinquant, repose la question raciale aux Etats-Unis. Barack Obama confesse d'ailleurs « Si j'avais un fils, il ressemblerait à Trayvon ».


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