Martin
Luther King provient d'une famille de pasteurs, et il le devient
lui-même en s'installant à Montgomery. Profondément croyant, la
Bible
a été pour lui le socle qui lui a permis de prêcher l'espoir (le
peuple de Moise, asservi par Pharaon, quitte l'Egypte pour la « Terre
Nouvelle ») et l'amour de l'ennemi (Aime ton prochain). Gandhi,
qui allie amour de l'autre et non-violence, théorisée par Thoreau
est un modèle politique pour King, sur lequel il s'appuie lors de
son combat pour les droits civiques. Ainsi, le boycott à Montgomery,
les sit-in
à Atlanta, les manifestations, les marches pacifiques et la
provocation à l'arrestation constituent des méthodes de résistance
pacifique. Mais ces techniques de contestation, toujours restées
non-violentes ont été victimes de la violence de ses détraqueurs :
en premier lieu, celle de la police, qui réprime violemment la
contestation au système ségrégationniste, allant jusqu’à noyer
les militants ou les exposant volontairement au soleil. La société
blanche, conservatrice et réfractaire à toute intégration des
noirs réagit plus violemment que la police car elle agit dans
l'ombre et dans la complaisance des autorités : le Ku Klux Klan,
mouvement d'extrême-droite affirmant la suprématie des blancs,
assassine notamment une blanche adhérant au mouvement. D'autres
blancs battent et commettent des attentats déjoués contre Martin
Luther King, jusque son assassinat, commis par un blanc. Enfin, une
partie de la société noire, fissurée entre plusieurs mouvements
dont le nationaliste Black
Muslims,
réfute la non-violence et préfère répondre par la violence à la
violence de la société Blanche. Il n'est pas question d'une
intégration à la société blanche mais une demande d'une société
noire, à part, bénéficiant des mêmes droits que les blancs. Le
Mouvement pour les droits civiques obtient la fin de la ségrégation
à travers le Civil
Rights Act,
signé en 1964 par le président Jonhson en présence de Martin
Luther King, puis grâce au Voting
Rights Act,
un an plus tard, qui garantit à tous les noirs de voter. L'élection
du premier président noir des Etats-Unis, le 8 Novembre 2008,
s'inscrit dans la lignée du progrès de la question raciale aux
Etats-Unis. Barack Obama installe d'ailleurs, dans son bureau, un
buste de Martin Luther King et la proclamation d'émancipation des
noirs de Lincoln qui, en 1863, mit fin à l'asservissement de ces
derniers. Mais le meurtre de Travyon Martin en 2012 par un
surveillant de résidences qui soupçonnait l'adolescent, en raison
de sa couleur de peau, d'être un délinquant, repose la question
raciale aux Etats-Unis. Barack Obama confesse d'ailleurs « Si
j'avais un fils, il ressemblerait à Trayvon ».
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